Tu es consultant en ESN et ta mission vient de se terminer ? Bienvenue dans la période d’intercontrat ! Cette phase transitoire peut sembler mystérieuse, surtout quand on débute dans le secteur des services numériques.
Ne pars surtout pas : nous allons te dévoiler les dessous de l’intercontrat pour mieux comprendre tes droits et les opportunités qu’il représente.
Définition et cadre légal
Les entreprises de services numériques (ESN) jonglent quotidiennement avec les missions client et les périodes d’intermission. Mais que se passe-t-il exactement pendant ces phases de transition ?
Qu’est-ce que l’intercontrat ?
L’intercontrat désigne la période entre deux missions client pour un consultant en ESN. Concrètement, tu restes salarié de ton entreprise mais tu n’es pas affecté à un projet externe. Cette situation survient généralement à la fin d’une mission, en attendant d’être positionné sur un nouveau contrat commercial.
Comme le souligne Alexandre Trigueros, membre du Cercle : « Le projet que j’ai en ce moment est plus un projet d’accompagnement, de suivi […] mais avant d’y arriver, j’ai connu des périodes d’intercontrat qui m’ont permis de réfléchir à mon positionnement. »
L’intercontrat est-il encadré par la loi ?
Curieusement, le terme « intercontrat » n’apparaît dans aucun texte de loi ! La convention Syntec, qui régit le secteur des bureaux d’études techniques, ne mentionne pas non plus explicitement cette pratique. Néanmoins, le Code du travail encadre cette période comme du temps de travail classique, avec les mêmes droits et obligations pour l’employeur et le salarié.
Quelles entreprises y ont recours ?
Les périodes d’intercontrat concernent principalement :
- Les ESN (ex-SSII)
- Les cabinets de conseil
- Les bureaux d’études techniques
La gestion des ressources humaines dans ces structures repose sur un modèle économique basé sur la facturation des consultants chez les clients.
Quelle est la durée moyenne d’un intercontrat ?
Dans le secteur informatique, un intercontrat dure en moyenne de 2 semaines à 2 mois. Cette durée varie selon :
- La conjoncture économique
- Votre niveau d’expertise
- Le secteur d’activité
- La région (Paris vs province)
- La taille de l’ESN
Damien Palagi, freelance tech, témoigne : « Avant de rejoindre le freelancing, j’ai connu des intercontrats en ESN. Cette expérience m’a fait réaliser l’importance d’avoir une posture de conseil pour mieux gérer ces périodes de transition. »
Droits et obligations
L’intercontrat soulève souvent de nombreuses questions chez les consultants. Entre mythes et réalités, faisons le point sur vos droits et les obligations de chacun pendant cette période transitoire.
Suis-je rémunéré pendant l’intercontrat ?
Pas de panique : ton salaire reste identique pendant l’intercontrat ! En tant que salarié, ton contrat de travail continue de s’appliquer pleinement. Ton employeur doit maintenir ta rémunération, même sans mission client. Les primes variables liées aux projets peuvent en revanche être suspendues selon les accords d’entreprise.
Cyril Houillon, développeur Java, partage son expérience : « Le passage en freelance m’a permis de mieux gérer mes périodes sans mission. En ESN, l’intercontrat génère souvent du stress malgré le maintien du salaire. »
Puis-je refuser une mission pendant l’intercontrat ?
La question qui fâche ! En théorie, ton contrat de travail définit ta zone géographique d’intervention et tes compétences. Un refus de mission correspondant à ces critères peut constituer un motif de sanction. Mais pas de mission « au rabais » non plus : l’employeur ne peut pas t’imposer des tâches sans rapport avec ta qualification.
Mon employeur peut-il me licencier pour intercontrat ?
Un intercontrat prolongé peut effectivement mener à un licenciement, mais attention : l’absence de mission client ne suffit pas à elle seule ! L’employeur doit prouver :
- Des difficultés économiques réelles
- Des démarches concrètes pour te trouver une nouvelle mission
- L’impossibilité de te reclasser
David Mohamed, membre du Cercle, raconte : « J’ai choisi le freelancing après avoir vécu la pression de l’intercontrat en ESN. Aujourd’hui, je gère mieux ces périodes car j’en ai fait une opportunité de développement. »
Dois-je venir au bureau pendant l’intercontrat ?
Oui, sauf accord spécifique ! L’intercontrat reste du temps de travail normal. Ta présence au bureau permet de :
- Participer aux projets internes
- Suivre des formations
- Maintenir le lien avec les équipes
- Être rapidement disponible pour une nouvelle mission
Le télétravail peut être envisagé selon la politique de ton entreprise, mais garde à l’esprit que votre présence facilite souvent le positionnement sur de nouvelles opportunités.
Comment gérer l’intercontrat
L’intercontrat n’est pas une fatalité ! Transforme cette période d’attente en véritable tremplin pour ta carrière.
Comment trouver rapidement une nouvelle mission ?
Ne reste pas les bras croisés en attendant que l’agent commercial te trouve LA mission parfaite. Deviens acteur de ton placement ! Élise Patrikainen, lead frontend freelance, explique : « Le Cercle m’a aidée à mieux définir mon positionnement. En ESN, j’aurais aimé avoir ces outils pour mieux gérer mes intercontrats. »
Quelques actions concrètes à mettre en place :
- Actualise ton CV et ton profil LinkedIn
- Échange avec les autres consultants sur les opportunités
- Participe aux réunions commerciales
- Propose-toi pour des avant-ventes techniques
Puis-je me former pendant l’intercontrat ?
L’intercontrat, c’est LE moment rêvé pour muscler tes compétences ! Marc Bouvier témoigne : « En tant que développeur généraliste, j’utilise ces périodes pour me former sur des technologies émergentes. »
Tu peux solliciter solliciter :
- Des formations internes
- Des certifications techniques
- Du mécénat de compétences
- Des modules e-learning
Ton employeur a tout intérêt à valoriser ce temps pour renforcer ton expertise et faciliter ton placement sur de futures missions.
Dois-je poser des congés pendant l’intercontrat ?
Ton ESN peut te suggérer de poser des congés, mais elle ne peut pas t’y contraindre !
Prend en compte :
- Tes envies personnelles
- Le contexte économique
- Les perspectives de missions
- Ton solde de congés
L’intercontrat en télétravail, est-ce possible ?
Le télétravail en intercontrat, c’est comme la mayo sur les frites : ça dépend des goûts et des cultures d’entreprise ! Certaines ESN l’autorisent, d’autres préfèrent garder leurs consultants à portée de vue.
Guillaume Lambert, tech lead indépendant, raconte : « Le télétravail demande une organisation rigoureuse. En ESN, j’ai appris à structurer mes journées d’intercontrat pour rester productif, même à distance. »
Négocie un mix entre présentiel et distanciel pour :
- Maintenir le lien social
- Rester visible pour les opportunités
- Optimiser ton temps
- Préserver ton équilibre personnel
Alternatives à l’intercontrat
Les périodes d’intercontrat te donnent des sueurs froides ? Pas de panique ! D’autres voies s’offrent à toi pour exercer tes talents de développeur sans subir ces montagnes russes professionnelles.
Le portage salarial pour éviter les intercontrats
Le portage salarial, c’est comme avoir le beurre (la sécurité du salariat) et l’argent du beurre (la liberté du freelancing) ! Cette solution te permet de :
- Choisir tes missions
- Négocier tes tarifs
- Conserver une protection sociale
- Gérer ton activité en toute autonomie
Pierre Ammeloot, co-fondateur du Cercle, observe : « Le portage salarial représente souvent une première étape vers l’entrepreneuriat. Les développeurs y trouvent un cadre rassurant pour quitter progressivement le monde des ESN. »
Passer freelance pour maîtriser ses intercontrats
Exit les intercontrats subis, bonjour les intermissions choisies ! Damien Palagi témoigne : « Ce qui m’a poussé à rejoindre le freelancing, c’est clairement d’avoir rompu le lien de subordination que j’avais en CDI. Aujourd’hui, je gère mes périodes creuses comme des opportunités de développement. »
En tant que freelance, tu :
- Pilotes ton planning de missions
- Fixes tes propres tarifs
- Investis dans ta montée en compétences
- Développes ton personal branding
Arnaud Langlade ajoute : « Le Cercle m’a permis d’éviter des erreurs et de gagner du temps dans ma transition vers le freelancing. Avec les formations et les échanges, j’ai appris à poser les bonnes questions et à avancer plus sereinement. »
Changer de secteur d’activité
Et si l’herbe était vraiment plus verte ailleurs ? Le secteur IT regorge d’opportunités hors ESN. Tu pourrais :
- Rejoindre une startup en pleine croissance
- Intégrer la DSI d’un grand groupe
- Créer ton propre produit tech
- Devenir formateur technique
- Te lancer en freelance
Tu souhaites explorer ces alternatives et construire une carrière tech qui te ressemble ? Rejoignez le Cercle pour un accompagnement personnalisé dans ta transition professionnelle.
